Pour financer son ambitieux programme d’investissement, le SEDIF s’appuie sur ses recettes propres issues des ventes d’eau et sur le recours à l’emprunt auprès de partenaires institutionnels convaincus par ses projets.

  • D’ici à 2036, le SEDIF prévoit d’investir massivement à la fois pour maintenir à un haut niveau de qualité son patrimoine industriel propre (1,9 Md€ de travaux réalisés directement dans le cadre du programme pluriannuel des investissements) mais aussi pour permettre le déploiement, par son délégataire Franciliane, de la filière membranaire haute performance sur l’ensemble de ses usines de production d’eau (1 Md€).
    Une partie de ce programme sera directement autofinancée par le Syndicat via l’augmentation progressive et maitrisée de sa part dans le tarif de l’eau potable. Le reste du besoin, évalué à 1,8 Md€, sera assuré par le recours à l’emprunt, tout en maintenant une situation financière saine et soutenable.

    Le soutien de deux banques institutionnelles européennes

    Pour ce faire, le SEDIF peut compter sur deux contrats-cadre de prêts accordés par deux banques institutionnelles européennes fin 2024.
    Le premier, à hauteur de 140 M€, a été obtenu auprès de la Banque de Développement du Conseil de l’Europe (CEB). Dans la continuité d’un précédent partenariat positif sur la période 2020-2023, cette enveloppe concerne le financement des projets de renouvellement des canalisations de distribution et de transport à l’horizon 2029.
    Le second prêt, d’un montant total de 150 M€, également sur 5 ans, associe pour la première fois le SEDIF à la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et porte sur les projets de rénovation et modernisation des usines de production (hors filières membranaires), des sites « distants » (réservoir, station de pompage…) ou encore sur la sectorisation du réseau de canalisation.

  • Unité de filtration de l'usine de Choisy-le-Roi
  • Des financements durables

    Conclus à l’issue d’une procédure d’instruction exigeante, ces prêts-projets, mobilisables par tranches successives sur 5 ans d’ici à 2029, ont tous deux vocation à accompagner des investissements répondant aux objectifs environnementaux et sociaux des banques, des exigences en parfaite adéquation avec les ambitions du SEDIF.
    Ces enveloppes pluriannuelles sécurisent sur la durée l’accès du SEDIF à la liquidité, quelles que soient les évolutions ou les tensions du marché, à des conditions de taux rendues avantageuses par le mandat institutionnel de ces deux banques.
    Sollicitée pour accompagner ce projet, la Banque des territoires rattachée à la Caisse des Dépôts en a tout d’abord examiné l’éligibilité et l’alignement à la taxonomie environnementale européenne avant de proposer une offre de financement ad hoc répondant aux contraintes spécifiques et au caractère exceptionnel du projet. Une enveloppe de prêts de 967 M€, soit le montant des indemnités à verser sur la période 2026 à 2032, a été approuvée en novembre dernier.
    Cet engagement aux conditions très avantageuses de la Banque des territoires, représente une opportunité de premier plan pour le Syndicat en lui permettant de sécuriser ses financements sur une période exceptionnellement longue de 8 ans.

  • Un engagement ferme et pluriannuel pour un projet hors norme de la Banque des Territoires

    Le SEDIF a confié à son délégataire la mise en place d’une filière membranaire haute performance de traitement de l’eau dans les usines de production de Choisy-le-Roi et de Neuilly-sur-Marne.
    Afin de lisser le coût d’acquisition de ces installations à l’issue de la concession, le Syndicat a prévu de le régler, par anticipation, en versant une indemnité à chacun des moments-clefs de réalisation du projet. Le total de ces indemnités s’élève à 1,018 Md€.

  • « Outre le financement du renouvellement de 44 km par an de canalisations de distribution, la nouvelle enveloppe de prêt CEB financera également 17 projets de transport répartis sur 24 communes sur une longueur d’environ 34 km. Parmi les opérations d’envergure financées par la BEI sur la période, on compte la refonte de l’unité d’interozonation de l’usine de Méry-sur-Oise, la refonte de l’unité de filtration de l’usine de Choisy-le-Roi et la reconstruction du site d’Avron. »

    Inès CHIKHA, Chargée de mission Finances